Quatre bioagresseurs aux conséquences funestes pour nos forêts
Le chancre du châtaignier
Repérée en France pour la première fois en 1956, cette maladie est due à Cryphonectria parasitica, un champignon originaire d’Asie. Ce parasite provoque des lésions sur tronc, branches ou rejets, induisant souvent le dessèchement d’une partie de l’arbre. Un virus hyper parasite diminuant la virulence de cette maladie produit de bons résultats sur les peuplements anciennement infectés du sud de la France : les chancres sont en cours de cicatrisation et ne provoquent plus de mortalité.
L’encre du châtaignier
L’encre du châtaignier est due à deux champignons également originaires d’Asie, Phytophthora cambivora et P. cinnamomi, arrivés en France à la fin du XIXe siècle. À partir des années 2000, l’alternance de périodes humides et sèches, l’adoucissement des hivers et certaines pratiques culturales ont favorisé la dissémination de ces pathogènes et la multiplication de foyers. Les essences les plus touchées sont le chêne rouge et surtout le châtaignier, ce dernier mourant immanquablement par destruction racinaire.
La chalarose du frêne
Le champignon asiatique, Hymenoscyphus fraxineus, détecté pour la première fois en 2008 en Haute-Saône est à l'origine de la chalarose du frêne. Les conséquences de cette maladie sont catastrophiques : les jeunes frênes meurent rapidement tandis que les nécroses au collet induites chez les arbres plus anciens les fragilisent en quelques années. Le taux d’arbres asymptomatiques est très faible et laisse peu d’espoir quant à l’avenir de l’espèce comme essence de production.
Les scolytes de l‘épicéa
Les scolytes de l‘épicéa, en premier lieu le typographe et le chalcographe, sont des insectes autochtones s’attaquant prioritairement à des arbres affaiblis. Quand les conditions, climatiques notamment, changent (sècheresses, canicule), ils entrent en pullulation épidémique et s’en prennent aux arbres sains. Au contraire des scolytes du sapin, ils sont plutôt coriaces et, même lorsque les conditions de leur apparition initiale ont disparu, leurs pullulations continuent pendant plusieurs années.