L'édito de Thomas Lesueur

Commissaire général au développement durable

L'atlas de l'anthropocène, un atout pour tous pour faire face aux défis des transitions

À l’heure de l’anthropocène, où l’être humain est devenu la principale force de changement sur Terre, il est nécessaire d’offrir à tout un chacun (citoyen, entreprise, association, acteur public…) les moyens de comprendre les grands bouleversements écologiques qui affectent nos territoires et redéfinissent les conditions d’exercice des activités humaines.

Les données géolocalisées constituent une ressource essentielle pour analyser et comprendre l’anthropocène mais aussi pour construire les réponses à apporter aux menaces environnementales auxquelles l’humanité est confrontée. Les données géolocalisées contribuent en effet directement à l’élaboration et au calibrage des politiques publiques de la transition écologique. La qua- lité, la disponibilité, la fraîcheur de ces données conditionnent notre capacité à décider en temps réel et à agir avec une vision large et systémique tout en étant précis pour ajuster au mieux les dispositifs aux réalités et aux caractéristiques des territoires.

Les cartes établies à partir des données géolocalisées sont des outils très puissants qui peuvent véhiculer des informations et des repères d’une immense richesse. Les codes qu’elles adoptent, les couleurs et ombres qu’elles proposent peuvent apporter une information précise, profonde et néanmoins très synthétique. Les cartes dessinent ainsi le monde en même temps qu’elles proposent de porter sur lui un certain regard. Avec la démocratisation des outils et données géographiques, c’est un large panel d’acteurs qui se saisit aujourd’hui de la carte comme outil de pédagogie, de médiation et de débat. La carte devient « engagée » et participe du socle pour la compréhension des phénomènes évolutifs de l’anthropocène. Elle s’appuie à la fois sur des relevés de terrain, des campagnes aéroportées, des observations spatiales avec toujours plus de données et de nouvelles technologies de télédétection mais aussi de représentation.

En tant que commissaire général au développement durable et administrateur ministériel des données de la transition écologique et énergétique, je suis fier qu’avec l’Institut national de l’information géographique et forestière la France puisse compter sur un acteur d’excellence en termes de cartographie, de production et de partage de la donnée géolocalisée.

J’espère que vous prendrez autant de plaisir et d’intérêt que moi à parcourir ces pages, à observer la globalité et les détails de ces cartes. Je suis convaincu que cet Atlas, en montrant l’empreinte des phénomènes qui marquent profondément la Terre, participera à la prise de conscience de la force de ce qui s’opère sous nos yeux et de la nécessité de conduire des changements structurels rapides pour s’engager résolument et intensément dans la lutte contre le changement climatique et la préservation des écosystèmes et de la biodiversité. La donnée géographique produite par l’IGN est un de nos atouts pour y parvenir.
 

Mis à jour 27/09/2022