Vu du ciel

Paris-Charles-de-Gaulle : retour en images sur 50 ans d'extension

Depuis l'inauguration de sa première aérogare le 8 mars 1974, l'aéroport parisien n'a cessé de poursuivre son extension pour absorber le développement du trafic aérien. Retour en images sur les étapes qui ont fait de cette infrastructure le premier pôle aéroportuaire français et un hub international.

Publié le 16 février 2024

Temps de lecture : 5 minutes

La zone aéroportuaire de Paris-Charles-de-Gaulle s'étend sur 3 257 hectares répartis sur six communes et trois départements : Roissy-en-France - dont il occupe plus de la moitié du territoire communal - et Épiais-lès-Louvres dans le Val d'Oise, Tremblay en France en Seine-Saint-Denis, puis Le Mesnil-Amelot, Mauregard et Mitry-Mory en Seine-et-Marne. Paris-Charles de Gaulle a accueilli 67,4 millions de passagers en 2023, ce qui en fait le premier aéroport français et le deuxième en Europe derrière Heathrow (Londres). L'aéroport dessert aujourd’hui 328 destinations dans 119 pays.

Voir sur le Géoportail
Roissy-en-France, prise de vue aérienne (1965)
Emplacement de la future zone aéroportuaire, prise de vue aérienne (1965)

Un « super-aéroport » implanté sur des terres agricoles

En 1964, la décision de créer un nouvel aéroport parisien pour désengorger Orly est adoptée par décret. Le choix de son emplacement se porte sur une vaste zone agricole libre de construction située à 23 kilomètres au Nord-Est de Paris. 3 000 hectares de champs sont préemptés par l'État pour l'installation du futur « super-aéroport ».

Carte et prise de vue aérienne de la zone aéroportuaire (années 1950-1960)

Après quatre premières années de travaux, l'ossature du Terminal 1 dessiné par Paul Andreu dévoile l'inspiration futuriste de cet architecte spécialiste des constructions aéroportuaires. Le bâtiment se compose d'un élément central circulaire affecté à l'accueil des voyageurs, entouré de sept satellites abritant les salles d'embarquement donnant sur le tarmac. La forme particulière de l'infrastructure lui vaut le surnom de camembert. 

Le plan originel daté de 1967 prévoit cinq autres structures du même type mais il est finalement abandonné au profit de conceptions plus traditionnelles pour les autres aérogares pour lesquelles on préfère le principe de modularité. 

Huit ans après la pose de sa première pierre, l’aéroport est inauguré par le Premier ministre Pierre Messmer le 8 mars 1974. Quelques jours plus tard, le 13 mars, un premier avion en provenance de New York s'y pose. La capacité annuelle du Terminal 1 est alors de 10 millions de passagers. 

Également dessinée par Paul Andreu, la deuxième aérogare (terminaux 2A et 2B) est inaugurée en 1982.  

L'expansion de la deuxième aérogare se poursuit les années suivantes. Cette prise de vue aérienne de 1987 révèle l'avancée des travaux de construction du terminal 2D qui sera inauguré deux ans plus tard. 

Édifié à environ 400 mètres du terminal 1, le terminal 3 est mis en service en 1991. 

Le Terminal 2C, ici en construction, est ouvert en 1993.

Roissy-en-France, prise de vue aérienne (1994)
Paris-Charles-de-Gaulle, prise de vue aérienne, 1994

Le Terminal 2F est inauguré.

Roissy-en-France, prise de vue aérienne (1998)

Puis c'est au tour du Terminal 2E d'ouvrir ses portes. 

En juin 2007, le hall L, un nouveau satellite d'embarquement du terminal E est inauguré par Nicolas Sarkozy. Puis, en 2012, un autre satellite conçu sur le même modèle (hall M) accueille ses premiers passagers. Plus à l'Est, le Terminal G bâti entre 2006 et 2008 est quant à lui réservé aux compagnies régionales et à accueillir des appareils de plus petite taille.

L'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle dans les années 1950 et aujourd'hui

L'Aéroport Paris-Charles-de-Gaulle aujourd'hui, Plan IGN, (Source : Géoportail)

Mis à jour 04/04/2024